Ferme don’ ta gueule un peu.
Moé j’m’en va prendre la porte.
J’ai déjà l’coat sul’dos.
J’ai parti l’char.
C’est évident.
J’suis sur mon départ.
Y’était ben bon ton rôti d’porc.
Mais là j’suis pu capable.
Ta femme me soûle plus que le vin.
Et tes enfants.
Quelle bande de crétins!

Ferme don’ ta gueule un peu.
Moé j’m’en va prendre la porte.
J’ai déjà les bottes au pied.
Pis c’tait juste de moé.
J’te roulerai dans l’tapis d’l’entrée.
Pour te câlisser dans l’fleuve.
Et que plus jamais.
Oh non jamais.
Tes paroles m’abreuvent.

C’est bon l’dessert.
Tu peux l’garder.
Pour moi la cerise sul’ sunday.
C’est d’enfin pouvoir m’en aller.

J’savoure déjà.
Le chemin du retour.
La vie sans toi.
C’est bien moins lourd.

J’en ai soupé.
D’notre amitié.
Merci pour tout.
J’ai bien mangé.